Kinshasa, une ville qui ne fait que croître avec une énergie particulière que l’on peut ressentir dans ses rues. C’est une ville qui est, en soi, un sujet d’études ; elle ne cesse de nous révéler des informations sur la créativité en constante mutation dans divers secteurs de la création, et même dans le quotidien de ses habitants. Hier, les Grands ateliers, les écoles et les centres culturels, aujourd’hui des collectifs d’artistes et demain, bien d’autres formes d’expressions de la transmission du savoir qui ne se voudront plus forcement linéaires, mais pluridimensionnelles avec des hubs qui sélectionnent et transmettent la remise en cause constante des institutions d’enseignements sur les anciennes bases pédagogiques. Ce système mis en cause est la base sur laquelle repose les programmes qui ont nourrit et continuent de nourrir des mouvements et d’influencer la scène.
L’éducation de l’art est une question, à la fois, institutionnelle et collective ; elle est institutionnelle du fait de l’héritage du programme d’éducation coloniale qui, au fil des décennies, a subi des mutations pratiques et non théoriques. Elle est une question collective à partir du moment où les mouvements, groupes d’artistes et de penseurs ont voulu déplacer les limites pédagogiques hérités de ce programme colonial en y incluant, non sans difficultés, de nouvelles pratiques du monde de la création.
Kinshasa Working Group étudie les mécanismes pratiques d’influences sur l’éducation de l’art dans l’environnement immédiat en interrogeant les pratiques artistiques et leurs influences sur la scène.
Il offre un terrain d’étude riche, du fait de la multiplicité d’acteurs et de la complexité de connections possibles, entre ces derniers.
Kinshasa working group est composé de deux acteurs aux regards singuliers : Cedrick Nzolo, designer et enseignant secondé par Jean Kamba, critique d’art. Tous deux regardent, analysent et décryptent ces mouvements de réflexion qui explorent d’autres voies de partage du savoir.